ÉVALUATION FINALE DU PROJET « JESAC : JEUNESSE SAHÉLIENNE POUR L’ACTION CLIMATIQUE » AU BURKINA FASO, NIGER ET ESPAGNE
1. RÉSUMÉ DE LA PRESTATION
Le projet « JESAC : Jeunesse Sahélienne pour l’Action Climatique » arrive à sa fin, après une période de mise en œuvre entre décembre 2019 et juin 2023 au Burkina et au Niger. Au début de l’intervention une évaluation du projet a été prévue pour répondre à deux questions fondamentales : 1) quels résultats ont été obtenus ? et 2) comment et pourquoi les résultats ont-ils (ou n'ont-ils pas) été obtenus ? Afin de répondre à ces deux questions et mesurer les résultats et les effets du projet il faut adopter une approche mixte d’analyse quantitative et qualitative pour aider à mieux appréhender le niveau d’atteinte des résultats, le pourquoi et le comment ils ont été atteints. Le présent appel à proposition vise à sélectionner un/e Consultant/e ou Cabinet qui puisse coordonner, articuler et implémenter l’ensemble de l’évaluation finale du projet, en intégrant les analyses quantitatives et en assurant la collecte et l’analyse des données qualitative de l’évaluation. En outre, le/a Consultant/e ou le Cabinet doit assurer la liaison avec les équipes d'Oxfam pour alimenter les processus d'apprentissage initiés pendant la phase finale de la mise en œuvre du projet.
2. PORTÉE DU TRAVAIL DEMANDÉ
Couverture temporelle : L’´Évaluation couvrent la période de mise en œuvre du projet depuis décembre 2019 jusqu’à la fin du projet le 11 Juin 2023. Couverture géographique : Le projet JESAC a été mis en œuvre dans les régions suivantes du Burkina Faso et du Niger (48 villages (28 au Burkina Faso et 20 au Niger) répartis dans les communautés de Ouahigouya, Oula, Gourcy, Lèba du Burkina Faso et les communautés de Dantiandou, Koure, Sokorbe, Loga, Falwal, Dogondoutchi du Niger). En outre, le travail de coordination ainsi qu'une partie du développement des activités du projet ont été réalisés en Espagne. L'évaluation des actions du projet dans ces zones devrait être réalisée ; cependant, compte tenu du contexte sécuritaire, il sera nécessaire de vérifier avec les responsables de la sécurité d'Oxfam la possibilité de collecter des données in situ. La proposition méthodologique doit envisager comment garantir la représentativité des données obtenues dans le cas où il ne serait pas possible de réaliser des travaux sur place dans certaines zones d'intervention du projet. Dans le cas des travaux à réaliser en Espagne, compte tenu du type de travaux réalisés, il ne sera pas nécessaire de procéder à une collecte de données comme au Burkina Faso et au Niger. Il sera nécessaire de définir un plan spécifique d'évaluation des travaux réalisés en Espagne.
3. CONTEXTE ET JUSTIFICATION
Depuis décembre 2019 un ensemble d’organisations met en œuvre le projet « JESAC : Jeunesse Sahélienne pour l’Action Climatique » financé par l’Union Européenne et l’Africain Union à travers le Youth Cooperation Hub. Cette plateforme est le résultat du quatrième sommet de la jeunesse Afrique-Europe et de l'initiative "AU-EU Youth Plug-In", qui a permis aux jeunes Africains et Européens de proposer de nouvelles idées sur six thèmes clés pour le partenariat UAUE, tels qu'ils ont été compilés dans la déclaration de la jeunesse d'Abidjan et l'agenda de la jeunesse de l'UA-UE. Ce projet a été inclus dans le cluster “Préservation de l'environnement et changement climatique” du Youth Cooperation Hub. Les régions de la zone d’intervention au Burkina Faso et le Niger font face au changement climatique avec des problèmes de sécheresse, désertification, hausse des températures, inondations et appauvrissement des sols (aujourd’hui, 80% des terres au Sahel sont dégradées), entraînant une baisse des rendements agricoles. Ces facteurs décuplent la pression sur les moyens d’existence des populations rurales qui dépendent largement de l’agriculture et de l’élevage comme principale source de revenus et de nourriture (ces secteurs occupent respectivement environ 90% et 80% de la population active au Niger et au Burkina Faso). Les principales conséquences sont l’augmentation de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle, la perte des revenus et des perspectives d’emploi (en particulier pour les jeunes ruraux), les déplacements forcés, et l’augmentation des inégalités de genre là où les femmes sont souvent marginalisées et privées des ressources productives et des opportunités socioéconomiques. Par ailleurs, la répétition des épisodes de sécheresse entraînant un épuisement des ressources en eau et la dégradation des sols, a poussé les populations à recourir à des moyens de subsistance non durables tels que le déboisement, les pratiques agricoles néfastes, le surpâturage, et ont entraîné une concurrence autour des ressources et la multiplication des conflits entre agriculteurs eux-mêmes, et entre agriculteurs et éleveurs. Le contexte de sécurité dans la zone d’intervention est aussi très rapidement dégradé et telle que le reste de la région. Les pays d’intervention souffrent d’une instabilité politique, économique et sociale. Certains villages et zones d’intervention du projet sont rendues inaccessibles durant l’implémentation du projet. L'objectif global du projet est de promouvoir l'inclusion, le leadership et le rôle des jeunes femmes, des garçons et des femmes en tant qu'acteurs clés dans la promotion d'un développement résilient au changement climatique et de leur donner les moyens pour participer à la lutte contre le changement climatique, par le biais d'activités de formation, de camps chantiers, de la promotion d'activités génératrices de revenus et du lancement d'une campagne de communication et de sensibilisation (CCS) sur le changement climatique. Le projet vise à doter les jeunes de ressources et moyens d’action, à augmenter leur leadership et à contribuer à une meilleure inclusion dans le domaine climatique et environnemental. Le projet JESAC vise aussi à contribuer aux efforts de l’IGMVSS en termes d’adaptation au changement climatique et de lutte contre la désertification, à travers la promotion de l’agroforesterie (reboisement et régénération naturelle assistée - RNA), l’agriculture résiliente au climat et la conservation des eaux du sol/défense et restauration des sols (CES/DRS). L’action promouvra la visibilité et le partage d’apprentissages entre projets/actions d'agroforesterie en lien avec l’IGMVSS au Burkina Faso et au Niger, à travers une cartographie digitale publiée dans la plateforme web intégrée. La mise en place d’une CCS climatique envers les jeunes, à travers les médias digitaux/traditionnels et nationaux/communautaires et par des actions en lien avec la culture, l’art et les sports. La mise en place d’un système novateur de Paiement pour Services Environnementaux (PSE), de compensation de carbone et rémunération des jeunes membres des organisations paysannes pour la réalisation des travaux de reboisement/RNA à travers des paiements mobiles accrédités par le suivi des parcelles avec des satellites/drones. La réalisation de l’Évaluation finale fait partie d’une des activités clés du Suivi Évaluation Apprentissage et Redevabilité (SEAR ou MEAL en Anglais) du projet permettant de capturer des évidences robustes sur l’atteinte des résultats attendus du projet, ainsi que de fournir des apprentissages et recommandations opérationnelles et stratégiques pour de futures interventions dans les domaines de la résilience et la cohésion sociale dans des contextes similaires. Les résultats obtenus vont alimenter notre processus d'apprentissage interne résultant de la mise en œuvre du projet.
4. OBJECTIFS DE L’ÉVALUATION
L’objectif global est d’apporter des évidences et analyses pour comprendre le niveau d’atteinte (ou pas) des indicateurs du projet, ainsi que des effets attendus et inattendus de l’action et comment les stratégies, approches et activités mises en œuvre par le projet y ont contribué à la matérialisation des objectifs du projet. En particulier, les objectifs spécifiques de cette consultation sont :
1. Apporter des évidences sur les effets et résultats du projet à travers des indicateurs de résultats et objectifs et identifier les possibles effets attendus et inattendus, positifs ou négatifs du projet.
2. Évaluer comment les activités, approches et stratégies implémentées ont pu contribuer aux changements observés, en explorant aussi la façon dont le contexte du projet (interne et externe) a pu influencer la mise en œuvre et le niveau d’atteinte des résultats
3. Apporter des leçons apprises et des recommandations pour améliorer les interventions futures dans les domaines clés du projet liés aux résultats des actions de reforestation, au système de suivi et de paiement des services environnementaux et à la mobilisation des jeunes contre le changement climatique à différents niveaux.
4. Faire ressortir un point des éléments essentiels sur les effets récoltés lors des entrevues, des focus group et des assemblées générales, etc. 5. Fournir des éléments complémentaires au processus d'apprentissage interne pour la conception d'une proposition de valeur et d'un positionnement vis-à-vis des bailleurs institutionnels et privés.
5. ACTEURS IMPLIQUÉS DANS LE PROJET
Les acteurs qui sont censés utiliser les résultats, apprentissages et recommandations issus de cette évaluation sont :
Les communautés cibles et les autorités locales des zones d’intervention du projet
Les membres du consortium du projet JESAC : Oxfam Intermón (OES), Oxfam Burkina Faso, Oxfam Niger, APEFE, A2E, RJNCC
Les organisations bénéficiaires du projet, IGMVSS du Burkina Faso et du Niger, Viim Baoré, Mooribén et JUDEVD.
Les entreprises chargées de développer les outils de monitoring satellitaire : Lobelia Earth S.L. et Caelum Labs.
L’Union Européenne, l’Union Africaine, le Youth Cooperation Hub, la Délégation de l’UE à Addis Ababa, la Délégation de l’UE au Burkina Faso et la Délégation de l’UE au Niger.
6. QUESTIONS D’ÉVALUATION
La mise en œuvre de cette évaluation fournira des informations nécessaires sur l'évolution des indicateurs du projet sur la base des résultats de la Base line réalisée au Burkina Faso et au Niger et ainsi que des méthodologies utilisées dans les deux pays. Les informations obtenues à partir cette évaluation alimenteront le cadre logique pour la synthèse sur les indicateurs du projet qui devra apporter des réponses aux questions suivantes:
Question globale
Sous-question
Résultats et effets du projet : qu'est-ce qui a été obtenu ?
- Dans quelle mesure le projet a-t-il amélioré les capacités d’adaptation des bénéficiaires (jeunes femmes et hommes, et femmes agricultrices) face aux tensions et aux chocs climatiques ? L'intervention a-t-elle eu un effet bénéfique sur leur bien-être, notamment vis-à-vis de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, des opportunités économiques (paiement pour services écosystémiques, sources de revenus, contrôle des moyennes de production, accès à la terre) ? Quels autres effets du projet positifs ou négatifs peut-on observer ? La participation des femmes a-t-elle été correctement prise en compte ? Les besoins spécifiques des femmes, différents de ceux des hommes, ont-ils été pris en compte ? Y a-t-il eu des effets positifs ou négatifs imprévus sur les femmes impliquées dans la mise en œuvre des activités du projet ?
- Dans quelle mesure le projet a-t-il renforcé les capacités des bénéficiaires pour participer activement dans les processus de gouvernance communautaire en lien avec les actions contre les effets du changement climatique ? Quelles sont les effets et résultats des actions de mobilisation, sensibilisation et communication ? Les activistes jeunes ont-ils développé un profil de plaidoyer sur le changement climatique ? Les femmes ont-elles pu participer sur un pied d'égalité dans les activités de mobilisation ? Les besoins des femmes ont-ils été spécifiquement abordés et pris en compte dans les espaces de décision ?
- Dans quelle mesure le projet peut-il avoir un impact sur le travail des agences de la Grande Muraille Verte au Burkina Faso et au Niger ?
- Dans quelle mesure les résultats et effets atteints s’avèrent-ils durables au-delà de la fin du projet
?
Modèle et cadre du projet : comment et pourquoi les résultats ont-ils (ou n'ont-ils pas) été obtenus ?
- Comment le projet a pu contribuer à l’atteinte des résultats et objectifs ? Est-ce que les idées de départ se sont démontrées correctes ? Qu’est-ce qu’on aurait dû faire de façon différente ? Les questions de genre et la participation des femmes ont-elles été correctement prises en compte ?
- Quels facteurs (internes et externes) ont contribué à l’atteinte des résultats et objectifs du projet et quels facteurs l’ont entravé ? Existe-t-il des facteurs sexospécifiques à prendre en compte ? Dans quelle mesure les partenaires de mise en œuvre ont eu la capacité technique requise pour l’implémentation de l’intervention y compris leur valeur ajoutée dans la réalisation des objectifs du projet ?
- Quels apprentissages et recommandations peut-on tirer de la mise en œuvre du projet JESAC pour assurer une durabilité des résultats ainsi que pour la mise en œuvre d´initiatives avec des objectifs similaires dans le même contexte .
7. APPROCHE MÉTHODOLOGIQUE
Le présent travail vise à intégrer une analyse quantitative et qualitative de la mise en œuvre des actions du projet en renseignant l’état à la fin du période d’implémentation des indicateurs dans le cadre logique du projet afin de mesurer le niveau de réalisation à la fin du projet, l'évaluation finale du projet et l'intégration des informations provenant du processus d'apprentissage déjà initié par Oxfam.
Les résultats des études de la Baseline et du renseignant l’état à la fin du période d’implémentation des indicateurs du projet dans le cadre logique, enrichis par les résultats du processus d’apprentissage interne, formeront la base de l’analyse à la fin du projet en utilisant la méthode statistique de « difference in difference »1. Cette analyse quantitative sera réalisée en suivant la méthodologie détaillée en Annexe 2 de ces TdR.
Ces résultats quantitatifs doivent être complétés par une approche d’analyse de contribution2, avec des méthodes qualitatives. À travers la collecte des informations sur terrain au Burkina Faso et Niger et l’analyse de ces informations qualitatives il est prévu apporter des évidences et analyses pour comprendre les effets du projet et dans quelle mesure et comment les stratégies, approches et activités mises en œuvre y ont contribué. Étant donné que le travail effectué en Espagne a consisté à développer la solution technologique pour le suivi par satellite, ainsi que la gestion et la coordination du projet, il ne sera pas nécessaire de procéder à la collecte de données comme au Burkina Faso et au Niger, mais il faudra établir un plan spécifique pour l'évaluation en Espagne.
L’analyse qualitative, doit apporter des réponses sur les effets attendu ou inattendu, positif ou négatif du projet avec perspective genre en prêtant attention spécifique sur l’impact différencié des activités liés aux résultats 1 (formations en techniques d’agroforesterie, accès à la terre, paiement pour les services environnementaux réalisés) et résultat 3 (renforcement du leadership environnemental et climatique et mobilisation des jeunes en faveur d’une meilleure gouvernance climatique communautaire, national et régional) sur les hommes et les femmes bénéficiaires du projet.
Compte tenu du temps disponible, il convient de noter que les analyses qualitatives et quantitatives de l’évaluation seront conduites de manière simultanée et en cohérence et complémentarité. À cet effet, un(e) Consultant(e) Evaluateur(trice) indépendant(e) au projet sera chargé(e) de diriger l’ensemble du travail avec l’appui des equipes d’Oxfam au Burkina Faso et Niger. Tous les résultats obtenus (quantitatifs et qualitatifs) seront intégrés dans un seul rapport d’évaluation qui répondra à l’ensemble des questions d’évaluation définies.
Après l’analyse des informations collectées sur le terrain et l’obtention des résultats préliminaires de l’évaluation, des sessions en ligne de restitution sur les résultats préliminaires seront organisées par le Consultant(e) Évaluateur(trice) indépendant(e) avec Oxfam, les équipes MEAL et les équipes d’implémentation du projet.
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gestion et la coordination du projet, il ne sera pas nécessaire de procéder à la collecte de données comme au Burkina Faso et au Niger, mais il faudra établir un plan spécifique pour l'évaluation en Espagne.
L’analyse qualitative, doit apporter des réponses sur les effets attendu ou inattendu, positif ou négatif du projet avec perspective genre en prêtant attention spécifique sur l’impact différencié des activités liés aux résultats 1 (formations en techniques d’agroforesterie, accès à la terre, paiement pour les services environnementaux réalisés) et résultat 3 (renforcement du leadership environnemental et climatique et mobilisation des jeunes en faveur d’une meilleure gouvernance climatique communautaire, national et régional) sur les hommes et les femmes bénéficiaires du projet.
Compte tenu du temps disponible, il convient de noter que les analyses qualitatives et quantitatives de l’évaluation seront conduites de manière simultanée et en cohérence et complémentarité. À cet effet, un(e) Consultant(e) Evaluateur(trice) indépendant(e) au projet sera chargé(e) de diriger l’ensemble du travail avec l’appui des equipes d’Oxfam au Burkina Faso et Niger. Tous les résultats obtenus (quantitatifs et qualitatifs) seront intégrés dans un seul rapport d’évaluation qui répondra à l’ensemble des questions d’évaluation définies.
Après l’analyse des informations collectées sur le terrain et l’obtention des résultats préliminaires de l’évaluation, des sessions en ligne de restitution sur les résultats préliminaires seront organisées par le Consultant(e) Évaluateur(trice) indépendant(e) avec Oxfam, les équipes MEAL et les équipes d’implémentation du projet.
8. ÉQUIPE, RÔLES ET RESPONSABILITÉS
Le rôle et la responsabilité de Consultant(e) Evaluateur(trice) indépendant(e) externe (consultant indépendant ou cabinet) est de réaliser l’Évaluation en intégrant de façon cohérente et complémentaire l’approche quantitative et l´approche qualitative, notamment à travers l’implémentation des différentes phases :
· Conception de la méthodologie et des outils
· Collecte et analyse des données sur le terrain
· Interprétation des résultats préliminaires avec les parties prenantes,
· Élaboration du rapport d’évaluation dans sa version préliminaire et sa version finale.
De manière spécifique le ou les consultant(e/s) Evaluateur(trice/s) indépendant(e/s) externe(s) auront les rôles et responsabilités suivants :
Le rôle et la responsabilité de Consultant(e) Evaluateur(trice) indépendant(e) externe (consultant indépendant ou cabinet) est de réaliser l’Évaluation en intégrant de façon cohérente et complémentaire l’approche quantitative et l´approche qualitative, notamment à travers l’implémentation des différentes phases :
- Conception de la méthodologie et des outils
- Collecte et analyse des données sur le terrain
- Interprétation des résultats préliminaires avec les parties prenantes,
- Élaboration du rapport d’évaluation dans sa version préliminaire et sa version finale.
De manière spécifique le ou les consultant(e/s) Evaluateur(trice/s) indépendant(e/s) externe(s) auront les rôles et responsabilités suivants :
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